Dimitri Papadaniel naît à Athènes en 1950.
En 1967, il s’inscrit au département d’Architecture de l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPF-L).
Intéressé par l’évolution des villes historiques, il participe en 1973 à Bologne, au séminaire "Politica e metodologia del restauro, interventi nei centri storici" (par P.L. Cervelati et R. Scannavini), qui développe le concept de la restauration du centre historique de Bologne.
Conscient de l’importance de la qualité de notre environnement, il s’oriente vers les thématiques de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire et participera par la suite à l’élaboration de plusieurs plans directeurs, entre Lausanne et Genève.
Il travaille auprès de J.P. Merz (Groupe’61) et de Georges Candilis à Paris, qui l’initient à la rigueur de l’étude, et à une approche généreuse du projet, associant sensibilité méditerranéenne et rationalisme.
DP reçoit son Master of Science MSc. en 1974. Depuis 1975 il est membre du TEE (Chambre Hellénique des ingénieurs et des architectes) et de la SIA (Société des Ingénieurs et des Architectes suisses).
De 1974 à 1977 il collabore à la coopérative d’architectes "ACAU" de Genève.
Dés 1976 il enseigne au Département d’Architecture de l’EPF-L, au sein de la Chaire de Construction et de Technologie.
Associant ses préoccupations pour un environnement de qualité, avec le développement des règles de physique du bâtiment et des économies d’énergie, DP participe aux travaux du groupe de recherche pour la physique du bâtiment, le futur LESO.
Dans ce contexte, il élabore le plan Directeur de la 2e étape du campus de l’EPF-L et le projet du nouveau bâtiment du département d'architecture, en appliquant des règles de physique du bâtiment et d'ensoleillement optimum.
Ses projets de 1977 à 1980 utilisant l’énergie solaire passive, notamment celui pour le Centre de Protection Civile de Lausanne à Montheron sont remarqués et font l’objet de publications.
D. Papadaniel figure parmi les pionniers de l’architecture bioclimatique et de l’utilisation des énergies renouvelables dans le bâtiment.
À ce titre, il participe à nombreux congrès et colloques, notamment au Forum Architecture Communication Territoire (FACT 79).
Dés 1978 il crée son propre atelier d’architecture, "acte", en association avec les architectes, D.Démètriadés et P.Chiché, qui par la suite s’appellera, atelier d’architecture "DDP".
Parallèlement il est appelé à planifier et réaliser des laboratoires de recherche en microbiologie et biotechnologie. Il acquiert alors une solide expérience de l’élaboration et de la gestion de projets complexes, soumis à des règles de sécurité sévères.
Sa pratique et son engagement pour le développement de l’architecture le lient professionnellement à Alberto Sartoris et Luigi Snozzi, avec lequel il collabore.
Président de la SIA (section Vaud) de 1997 à 2000, il s’engage pour la promotion du Livre Blanc de l’Architecture Européenne et d’un code d’éthique dans la pratique de l’architecture et de l’ingénierie. Il participe à de nombreuses commissions régionales, nationales et internationales et assume la présidence de l’association Alberto Sartoris.
Invité du symposium international "Architecture, construction and building industry, 2000", il présente le projet LESO-EPFL, au Harvard Graduate School of Design (GSD), Cambridge, Massachusetts.
Présent, comme concurrent ou membre de jury à de nombreux concours d’architecture, il est souvent lauréat ou primé :
En 1989 il reçoit le 1er prix Romand de l’Architecture Solaire pour le complexe d’habitations de la coopérative CIPEF à Préverenges, CH.
En 2000, il reçoit le prix LIGNUM-Construction-Façades en Bois, pour le nouveau concept du laboratoire LESO-EPFL.
En 2006, l'école de Pregny-Chambésy à Genève est un des projets primés par la Distinction Romande d'Architecture.
La lumière, composante fondamentale de l’espace et source d’énergie, constitue une constante dans ses projets. Employant un vocabulaire architectural rationaliste, il développe et élabore le rapport constant entre architecture et environnement.
Il privilégie les matériaux naturels et recyclables, ainsi qu’une mise en œuvre en syntonie avec les thématiques étudiées.
Les techniques des énergies renouvelables sont appliquées dans ses réalisations.
Convaincu de l’exception culturelle de l’architecture, il défend un rapport privilégié entre le maître de l’ouvrage et l'architecte, et œuvre pour le renforcement du dialogue entre praticiens et milieux académiques, en organisant des colloques et des symposiums.