Maitre de l’ouvrage:
Municipalité de Kavala, Grèce
Dates:
2022/2023
Concours:
Projet de concours 2e prix
« ….Quartiers gâtés. La montagne autour comme un masque brûlé, sans vêtements ni bijoux, rend la lumière plus vive et éclaire sans pitié les immeubles d'habitation qui blessent le ciel par leur bas prix, parce qu'ils ont été construits à la hâte ou à bas prix et surtout pour rattraper le développement de la ville, après la décennie des années cinquante, époque où d'autres villes connaissaient les mots « compensation- échange », « garçonnière et salle de bain », « boiler et frais communs de PPE», elle a commencé à décliner avec la disparition du commerce du tabac qui la soutenait. En une décennie, celle des années soixante-dix, il a été dévasté et démoli tout ce qui était ancien et sage que le temps et les gens ont lentement construit pour apporter ce visage commun et indifférent qu'on ne veut même pas regarder, car on sait qu'il cache des mauvaises surprises.
Tous se forment désormais dans leur forme définitive, sans le sel du tabac léchant les rues et les façades et avec l'impression que le passé sera bientôt vengé.
Trouvez au moins un endroit avec un peu de fraîcheur pour ces gens qui ont la tête bourdonnante et les blessures au visage ouvertes la nuit et qui aiment vivre.... »
Kosma Charpantidi, Mania Poleos, 1993, ISBN 960-205-290-2
p. 16/17
Le projet propose des fronts densément arborisés pour cacher les immeubles anarchiques, quelconques et mauvais pour définir une place urbaine s’ouvrant vers la mer, dominée par le château fort et la Camara ( aqueduc byzantin repris par les ottomans qui apportait l’eau à la vieille ville).
L’eau de pluie est collectée dans des citernes sous la place et redistribuée pour rafraichir, nettoyer et arroser des arbres et des plantes. L’espace urbain est libéré du trafic de voitures.
